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Sapef 2025: vers un salon hybride pour un avenir pérenne

Jeudi dernier à la Médiathèque – Lac (Yaoundé 2ᵉ), l’Institut français du Cameroun a présenté la 12ᵉ édition du Salon des études françaises, axée sur l’emploi et le développement durable.

Il est 10h20 à la Médiathèque – Lac. À l’extérieur, le temps est beau et calme ; le soleil, encore doux, éclaire la cour sans brûler. Rien, à première vue, ne laisse deviner qu’une conférence de presse s’y prépare. Le vigile, surpris à l’arrivée d’une journaliste, esquisse un sourire avant de la laisser entrer. À l’intérieur, l’atmosphère se veut studieuse. À peine cinq personnes patientent dans la salle, entourée de rayonnages débordant de livres rangés dans tous les sens, comme un labyrinthe de savoirs. Au mur, un panneau circulaire bleu indique « Bibliothèque de l’appartement ». Devant, une projection attire déjà les regards : « Salon pour la promotion des études françaises Co-construire un avenir durable ! Les ressources camerounaises, porteuses d’emplois. » C’est dans ce décor feutré, entre littérature et modernité, que l’Institut français du Cameroun s’apprête à dévoiler les grandes lignes de cette 12ᵉ édition dédiée à la formation, à l’emploi et à l’avenir des jeunes Camerounais.

L’horloge indique 11 h 05 lorsque les places commencent à être prises. On aurait dit que le nombre de chaises avait été soigneusement calculé pour correspondre au nombre d’invités attendus : chaque siège est occupé, et les journalistes remplissent peu à peu la salle. Les chaises, disposées pour l’occasion, donnent l’impression d’un espace pensé pour un échange précis et organisé, où chaque présence compte. C’est dans ce cadre ordonné que la cérémonie s’ouvre, marquant le début de la conférence de presse et de la présentation du Salon pour la Promotion des Études Françaises (Sapef) 2025.

Face à la presse, Charline Chapelle-Cotte, conseillère d’enseignement supérieur à Campus France Cameroun, a présenté le programme de cette douzième édition du Sapef, prévue les 22 et 23 octobre 2025. L’événement, organisé par l’Ambassade de France et l’Institut français du Cameroun, se tiendra pour la première fois en format hybride, alliant présentiel et participation en ligne. « Ce format nous permettra de toucher un plus grand nombre d’étudiants à travers le pays, y compris ceux qui n’ont pas toujours une bonne connexion ou dont les moyens sont limités », a-t-elle expliqué. Pour cela, dix points de retransmission seront installés dans différentes villes du Cameroun, notamment à Yaoundé, Douala, Bertoua, Garoua, Ngaoundéré et Chang.

Prenant la parole à son tour, la professeure Stéphanie Mailles Viard, attachée de coopération scientifique et universitaire à l’Ambassade de France, a précisé les grandes lignes du salon. Le Sapef 2025 mettra l’accent sur le développement durable et les métiers liés aux ressources naturelles, autour de quatre axes majeurs : la mer, la forêt, l’agriculture et l’aménagement du territoire. Ces thématiques seront explorées à travers des conférences animées par des chercheurs, des enseignants et des entrepreneurs camerounais et français. « Nous voulons montrer que les études en France peuvent répondre aux défis du Cameroun en matière d’innovation, de transition écologique et de création d’emplois », a-t-elle souligné.

La plateforme numérique du salon, conçue par la société bretonne Imagina, permettra quant à elle aux visiteurs de s’inscrire, de choisir leurs conférences et d’obtenir un billet électronique pour accéder aux activités. Une démonstration a permis de constater la simplicité du dispositif. Les organisateurs ont également rappelé la disponibilité de plusieurs bourses d’études dont les prestigieuses bourses Eiffel et de programmes d’alternance, désormais accessibles dès la première année de master. « Nous voulons encourager les jeunes à construire des projets cohérents, à bien s’informer sur les formations reconnues par l’État français, et à se préparer sereinement à la vie étudiante », a insisté Mailles Viard. Les échanges avec la presse ont permis d’évoquer le bilan de l’édition précédente, qui avait enregistré environ 11 000 visiteurs, ainsi que les perspectives d’une participation accrue grâce à cette nouvelle formule. Les organisateurs ont réaffirmé leur ambition : faire du Sapef un espace de rencontre, d’orientation et d’ouverture pour les étudiants camerounais désireux de poursuivre leurs études en France.

Le rendez-vous est donc pris pour les 22 et 23 octobre prochains à Canal Olympia et à l’Institut français du Cameroun, pour deux jours d’échanges, de découvertes et de construction d’un avenir commun entre les jeunesses camerounaise et française.

                             Par Liliane Netsang

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