Le paludisme reste l’une des principales causes de mortalité au Cameroun, touchant particulièrement les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes. Malgré les efforts considérables déployés par le gouvernement et ses partenaires, notamment à travers la distribution de moustiquaires imprégnées et les campagnes de sensibilisation, la maladie continue de faire des ravages. Selon les données du ministère de la Santé publique, des millions de cas sont enregistrés chaque année, avec un impact socio-économique important sur les familles et les communautés. Les zones rurales, où l’accès aux soins reste limité, sont les plus touchées. Les spécialistes soulignent que la prévention demeure la clé pour réduire les infections. Outre l’utilisation régulière des moustiquaires, il est recommandé de traiter rapidement les eaux stagnantes, véritables foyers de reproduction pour les moustiques. Des initiatives locales émergent, comme des campagnes communautaires d’assainissement et des programmes éducatifs dans les écoles. Toutefois, les défis persistent : pénurie de médicaments dans certains centres de santé, manque de formation du personnel et difficultés logistiques dans les zones enclavées. Pour espérer éradiquer le paludisme, le Cameroun devra intensifier ses actions en conjuguant prévention, traitement efficace et engagement communautaire.
Paludisme : état des lieux de la lutte nationale