Douala et Yaoundé concentrent aujourd’hui plus de 20 % de la population camerounaise, et leur croissance démographique ne cesse de s’accélérer. Chaque année, des milliers de personnes quittent les zones rurales pour tenter leur chance dans ces grandes métropoles, attirées par l’espoir d’un emploi et d’une meilleure qualité de vie. Résultat : ces villes sont sous pression. Les infrastructures routières peinent à suivre, entraînant des embouteillages chroniques. Le logement devient un luxe, et les quartiers précaires s’étendent de manière incontrôlée. L’accès à l’eau potable et à l’électricité reste inégal, tandis que la gestion des déchets est un véritable casse-tête. Pourtant, cette urbanisation rapide n’est pas sans opportunités : elle stimule la consommation, favorise l’émergence de petites entreprises et dynamise les secteurs de la construction et des services. Mais sans une planification urbaine rigoureuse, le risque est grand de voir ces villes s’étouffer sous le poids de leur croissance. Les experts appellent à une meilleure répartition des investissements vers les villes secondaires et les campagnes, afin de désengorger Douala et Yaoundé et offrir un développement plus équilibré à l’échelle nationale.
Urbanisation : Douala et Yaoundé, villes sous pression démographique