La corruption demeure l’un des défis majeurs du Cameroun. Malgré les efforts déployés par la Commission nationale anti-corruption (CONAC) et les différentes campagnes gouvernementales, le phénomène reste très présent dans la vie quotidienne des citoyens. Les administrations publiques, les marchés publics et certains secteurs sensibles comme la douane ou les finances sont régulièrement pointés du doigt. Toutefois, des avancées notables existent : plusieurs hauts responsables ont été interpellés et condamnés, envoyant un signal fort sur la volonté des autorités de combattre ce fléau. Mais pour beaucoup, ces actions restent insuffisantes car elles s’attaquent rarement aux causes profondes. La lourdeur administrative, le manque de transparence et l’impunité persistante alimentent encore la méfiance des citoyens. La société civile appelle à une implication plus forte des médias et à la protection des lanceurs d’alerte. La corruption mine non seulement l’économie nationale mais aussi la confiance entre l’État et la population. Si le Cameroun veut attirer davantage d’investisseurs et améliorer son image internationale, une lutte plus rigoureuse, basée sur des réformes structurelles et une justice indépendante, s’impose.
La lutte contre la corruption : avancées et blocages