Impossible d’évoquer la gastronomie camerounaise sans mentionner le trio incontournable des matinées : les beignets-haricots-bouillie, affectueusement appelés « BHB ». Ce repas populaire, consommé dans toutes les couches sociales, est un véritable patrimoine culinaire transmis de génération en génération. Les beignets, moelleux et dorés, s’accompagnent de haricots mijotés et d’une bouillie chaude à base de maïs, de mil ou de sorgho. Longtemps considéré comme le petit-déjeuner des familles modestes, ce plat s’est démocratisé et s’invite désormais aussi dans les restaurants modernes qui le revisitent avec créativité. Sa valeur réside non seulement dans son goût simple mais savoureux, mais aussi dans son rôle social : il réunit les enfants avant l’école, les travailleurs avant le marché et les familles les dimanches matin. Sur le plan nutritionnel, le BHB combine glucides, protéines et fibres, apportant énergie et équilibre pour démarrer la journée. Aujourd’hui, il connaît un renouveau grâce aux jeunes entrepreneurs qui innovent dans la présentation, l’emballage et la livraison, permettant à ce repas traditionnel de s’adapter aux modes de vie urbains modernes. En Afrique comme dans la diaspora, le BHB reste un symbole fort de l’identité camerounaise, rappelant que la simplicité peut être synonyme de richesse culinaire et culturelle.
Les beignets-haricots-bouillie : tradition et modernité